jeudi 28 juin 2012

LE CODE DU NOUVEAU TYPE DE DÉPUTÉ

Le mouvement « Y’en a marre » a profité de la commémoration du 23 Juin 2011 pour sortir un « code du nouveau type de député » (Ntd). Dans ce document, Fadel Barro et ses camarades dressent le profil du véritable député du peuple. « Je suis Nouveau type de député (Ntd), je reste la voix du peuple et non celle de mon parti. Je suis Ntd, je veille à l’indépendance du législatif par rapport à l’exécutif. Je suis Ntd, personne, même pas mon parti, fût-il au pouvoir, ne peut me faire proposer ou voter des lois qui vont à l’encontre des intérêts de la nation », peut-on lire dans le code du nouveau type de député. Le mouvement « Y’en a marre » exhorte non seulement les futurs députés à assister à toutes les sessions parlementaires, mais aussi de défendre les intérêts du peuple. Les « Y’en a marristes » demandent aux représentants du peuple de « dire non à toutes les propositions de loi qui ne défendent pas les intérêts du peuple même si elles viennent de leurs partis ou de leurs groupes parlementaires ». Pour « Y’en a marre », les députés issus des élections législatives du 1er juillet ne doivent pas accepter les "manœuvres politiciennes et partisanes" qui ont mené à l’amendement Ndiadiar Sène ou à la Loi Ezzan. Le mouvement "Y'en a marre" conseille aux «Ntd » d’éviter «les dérives comme celles qui ont créé les évènements du 23 Juin 2011».

CÉLÉBRATION DE L’AN 1 DU 23 JUIN : LE M23 RÉCLAME LA LIBÉRATION DES JEUNES

Le Mouvement des forces vives du 23 juin 2011 (M23), composé des membres de la société civile, des partis politiques et du Y’en a marre, a célébré la « révolution citoyenne » du jeudi 23 juin 2011. La cérémonie officielle s’est déroulée à la place de l’indépendance. Des personnalités comme le ministre de la justice, Aminata Touré, Amath Dansokho, le coordonnateur du M23, Alioune Tine et Fadel Barro du mouvement « Y’en a marre » ont pris la parole pour apporter leurs témoignages. Après la cérémonie officielle, les membres du M23 ont organisé une marche pour rallier l’Assemblée nationale. Des slogans demandant la justice et des sentiments de satisfaction ont rythmé la marche. «C’est la victoire du peuple sénégalais qu’on célèbre aujourd’hui. C’est le peuple sénégalais qui s’était levé pour combattre l’injustice, l’arbitraire » soutient Barthelémy Diaz. Le leader du mouvement « Yémalé », Bara Tall, se réjouit de cette commémoration. «C’est une double satisfaction pour moi d’avoir été à la place de l’indépendance, symbole de la bêtise politique de l’ancien régime. Le peuple s’est promené à la place de son indépendance » a-t-il dit. Les étudiants étaient aussi à la partie. Sac en bandoulière, Fara Bakhoum, exprime sa joie dans les rues de Sandaga. «C’est un jour de fierté. On sent bien que nous sommes maintenant dans une liberté totale contrairement sous le régime d’Abdoulaye Wade ». Cet étudiant en Lettres modernes affirme « qu’il n’a aucun regret d’avoir participé à la manifestation du 23 juin 2011». Durant toute la marche, les jeunes ont scandé des slogans comme «Le peuple demande la justice ». «Il y a toujours des jeunes qui croupissent dans les prisons. Nous demandons le procureur de la région de Dakar et celui de la région de Thiès de libérer les jeunes. Ils ne méritent pas la prison. Ils ont lutté pour la démocratie sénégalaise » déclare Barthelémy Diaz, maire de Mermoz Sacré Cœur. Et de poursuivre, « C’était à la volonté de Cheikh Tidiane Sy qui a mis ces jeunes en prison. C’était une décision politique ». Selon lui, l’ex-ministre de la justice a mis dans le dossier de ces jeunes, le viol, parmi les chefs d’inculpation. Il poursuit que : «Les jeunes agissaient sur les ordres des leaders politiques qui leur demandaient de sortir manifester ». D’autres participants à cette marche demandent l’arrestation des responsables dignitaires de l’ancien régime. «Je regrette le fait que Ousmane Ngom, Abdoulaye Wade et Karim Wade ne sont pas encore arrêtés. Ces eux qui sont à l’origine de tous les maux du Sénégal » argue Kilifeu du Mouvement « Y’en a marre ». Toutefois, le membre du groupe « Keur Gui » de Kaolack est satisfait du rôle joué par le M23. « J’ai une satisfaction pour cette commémoration car l’année derniière, les policiers nous rejetés avec le gaz lacrymogène. Mais cette année, ils nous ont encadré pour que nous puissions rallier la place de l’indépendance » affirme t-il. A la fin de cette marche, le mouvement « Y’en a marre » a lu le « code du nouveau type de député : le député du peule ».

AUDIO: Entretien avec Abdou Aziz Diop, porte parole du M23

vendredi 4 mai 2012

« LA LIBERTÉ D’EXPRESSION EST UN DE NOS DROITS LES PLUS PRÉCIEUX »

L’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a célébré, jeudi, la journée mondiale de la liberté de la presse, au BREDA, son siège à Dakar. Placée sous l’égide du ministère de la Communication, cette journée a été marquée par une conférence/débat. Venu présider la cérémonie officielle, le directeur du cabinet du ministre de la Communication, M. Souleymane Sy, a salué le combat héroïque des journalistes qui, tous les jours, se battent pour la démocratie et la liberté à travers le monde, et méritent la reconnaissance de l’humanité. M. Sy a apprécié la pertinence du thème choisi cette année : « les nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés ». Selon lui, les médias et les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans « la libération de peuples jusque-là confinés dans la dictature et la pensée unique ». La directrice du BREDA, Ann Therese Ndong-Jatta, a livré le message conjoint du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, et de la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova. « La liberté d’expression est un de nos droits les plus précieux. Elle sous-tend toutes les autres libertés et constitue un des fondements de la dignité humaine. Des médias libres, pluralistes et indépendants sont indispensables à l’exercice de cette liberté », selonle message délivré par la directrice du BREDA. Durant cette journée de conférence/ débat, deux thèmes étaient à l’ordre du jour : « Le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie » introduit par Moustapha Guèye, enseignant et chercheur au CESTI et « La presse en ligne et les réseaux sociaux face aux défis de la déontologie et de l’éthique journalistique » co-présenté par Abdourahmane Sy, membre de l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL) et Ababacar Sadikh Ndiaye, SUNU 2012. Cette célébration a enregistré la participation de représentants du système des Nations unies, de la société civile, des journalistes et des étudiants du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI).

jeudi 3 mai 2012

La liberté d’expression est un de nos droits les plus précieux. Elle sous-tend toutes les autres libertés et constitue un des fondements de la dignité humaine. Des médias libres, pluralistes et indépendants sont indispensables à l’exercice de cette liberté. Tel est le message de la Journée mondiale de la liberté de la presse. La liberté des médias implique la liberté d’opinion et le droit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, comme indiqué à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette liberté est essentielle pour toute société saine et dynamique. Lire la suite

mercredi 2 mai 2012

FÊTE DU TRAVAIL : LA CNTS/FC DEMANDE AU CHEF DE L’ETAT DE RESPECTER SES ENGAGEMENTS

De la poste Médine aux grilles du Palais, la Cnts/Fc a égrené un chapelet de doléances: baisse de la fiscalité, des denrées de première nécessité, démarrage de la campagne agricole à temps. Cheikh Diop et ses camarades ont, cependant, salué la décision prise par les nouvelles autorités de rétablir leur secrétaire général dans ses droits. La fête internationale du travail a été célébrée cette année sous le thème : « Pour un nouveau type de dialogue social porteur de progrès ». La Centrale nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc) n’a pas manqué le rendez-vous du 1er mai 2012. Cheikh Diop, secrétaire général du Cnts/FC, et ses camarades ont sillonné les rues de la capitale. Selon les membres de cette centrale syndicale, « cette fête leur permet de rappeler les exigences des travailleurs membres de ses organisations affiliées, particulièrement ceux des secteurs en crise dans l’énergie, l’éducation, la santé, le transport, les mines et ciment, et dans le monde rural ». Ils ont déclaré dans leur communiqué que cette année, le 1er mai est survenu dans « un contexte sociopolitique propice aux organisations syndicales de travailleurs » avec l’avènement d’une deuxième alternance politique. La centrale syndicale dirigée par Cheikh Diop a salué la décision prise par les nouvelles autorités de rétablir Cheikh Diop dans ses droits au détriment de Bakhao Diongue. « Dans un Etat de droit, toutes les organisations syndicales sont d’égale dignité certes, mais ne sont pas d’égales représentativité. Les élections de représentativité qui se sont tenues le 20 avril 2011, doivent contribuer à la consolidation de la démocratie dans la gestion des organisations syndicales, ce qui tranche d’avec les comportements de discriminations, d’ingérences et les campagnes de déstabilisation dont la Cnts/Forces du Changement a été victime », lit-on dans leur manifeste. La Cnts/Fc exige au nouveau régime d’appliquer « les résultats de ces élections en procédant à une juste répartition de la représentation des organisations syndicales dans les institutions sociales ». Cheikh Diop et ses camarades exhortent l’Etat à respecter tous les engagements. Ils demandent aussi au gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye de réparer les injustices et restrictions des libertés dont sont victimes des organisations syndicales.

lundi 30 avril 2012

MBAYE JACQUES DIOP : « WADE N’EST PAS UN LEADER POLITIQUE. C’EST UN CHEF QU’ON NE CONTESTE PAS ».

Invité à l’émission Opinion de Walf Tv, Mbaye Jacques Diop a déploré son compagnonnage avec Me Abdoulaye Wade. Il a fustigé le comportement de ses anciens alliés qui selon lui l’ignoraient de tout. Il a émis l’idée de porter plainte contre le président de la Centif pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Mbaye Jacques Diop continue de ruminer sa colère après sa rupture avec ses anciens alliés du Parti démocratique sénégalais. Invité dans l’émission Opinion dimanche de Walf TV, l’ancien président du conseil de la République pour les affaires économiques et sociales n’a pas bien apprécié le comportement des libéraux. « Je n’avais pas mouillé le maillot au premier tour car on m’avait exclu du directoire de campagne. J’étais anonyme au Pds et oublié en plus » déclare t-il. avant d’ajouter, « il a fallu que Iba Der Thiam vienne me voir pour que je reprenne du service au second tour ». Après avoir ressuscité son parti (le Parti pour le progrès et la citoyenneté) la semaine dernière, le maire honoraire de Rufisque a juré de ne plus s’allier avec Me Abdoulaye Wade. « Le Ppc est maintenant un parti autonome. Mes camarades m’ont demandé de ne plus être en alliance avec les libéraux », informe t-il. Macques Jacques Diop a affirmé que l’ancien Président de la République Me Abdoulaye Wade n’a pas une capacité d’écoute comme Léopold Sédar Senghor. « Wade n’est pas un leader politique. C’est un chef qu’on ne conteste pas ». Il a conclut en soutenant que : « entre Senghor et Wade , y a pas photo. C’est Comme ‘’yalla ak ma yalli’’». Réagissant sur l’affaire Cheikh Bethio Thioune, l’ancien député-maire de Rufisque a déploré l’arrestation du guide des Thiantacounes. « Cheikh Béthio ne mérite pas ça. Je demande à la justice de faire diligence si possible pour que la lumière soit faite et que Cheikh Béthio retrouve les siens » a-t-il dit à Pierre Edourd Faye. Le secrétaire général du Ppc a réaffirmé son option de porter plainte contre Ngouda Kane, Président de la Cellule nationale de traitement des informations financières qui selon lui l’accuse de blanchissement de deux milliards de francs Cfa. « Ni de près, ni de loin, je n’ai jamais détourné d’un centime. Je ne sais pas comment on blanchit de l’argent. Si cela existe, je demande solennellement au procureur de m’entendre. Je suis à sa disposition ».

mardi 17 avril 2012

CÉLÉBRATION DE LA CITOYENNETÉ : DANSOKHO TACLE L’ANCIEN RÉGIME DE WADE

Pour son premier congrès national, l’Union citoyenne Bunt-bi a décerné des distinctions à des personnes pour leur engagement citoyen. Venu présider la journée du citoyen organisée par l’Union citoyenne Bunt-bi au Cices, Amath Dansokho a déclaré que Abdoulaye Wade et ses ministres ont pillé le Sénégal.

L’Union citoyenne Bunt-bi (Ucbb) a célébré la journée du citoyen à l’occasion de leur premier congrès national, dimanche au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). Selon le professeur Elhadji Ibrahima Mbow, président de ce parti, cette journée est une occasion pour saluer la maturité du peuple sénégalais. Pour lui, cette journée est un point de départ pour la refondation du Sénégal après tant d’années de souffrances. L’Unbb, membre de la coalition Macky2012, a primé plusieurs personnes pour leur engagement citoyen comme Amath Dansokho, Amadou Mahtar Mbow, Amsatou Sow Sidibé, Souleymane Jules Diop, le mouvement Y’en a marre et Ndella Ndiaye pour son dévouement à la cause commune.

Venu présider la rencontre, le ministre d’Etat, Amath Dansokho, n’a pas manqué de tirer sur l’ancien régime. Selon le président d’honneur du Parti pour l’indépendance africaine, « Abdoulaye Wade a pillé le pays avant de partir ». Pour lui, le président Macky Sall a hérité d'un Etat en lambeaux. Il ajoute que malgré ce pillage de l’ancien régime, Macky Sall tient à respecter ses engagements, c’est-à-dire, réduire les denrées de première nécessité et autres promesses faites lors de la campagne électorale. « Près d’un million de personnes souffrent de la faim au Sénégal », informe-t-il. Revenant sur la célébration de la citoyenneté, Amath Dansokho a déclaré que « la célébration de la citoyenneté active à ce moment précis de notre histoire où des changements affleurent à nos jours sont les préoccupations de Macky Sall ». Il a précisé que « c’est grâce à cet engagement citoyen qu’on a mis fin à douze ans d’errements, de mépris pour les Sénégalais, d’arbitraire dans tous les sens d’un homme qui a fait dans la conduite du Sénégal une totale anarchie ». Selon le « Mandela » sénégalais, « les libéraux ont tous détruis. Nous qui vivons sommes des miraculés ».

La candidate à l’élection présidentielle, Amsatou Sow Sidibé, a affirmé que « la citoyenneté n’est pas un vain mot au Sénégal. C’est une réalité ». Selon le professeur, la citoyenneté n’est rien d’autre que le fait de connaître ses droits, de les assumer et de les exécuter ou les faire exécuter.

dimanche 15 avril 2012

Premier conseil des ministres : Macky Sall démarre bien


En sa qualité de porte parole du nouveau gouvernement du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam a livré les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour régler la situation économique défavorable du moment. Face à cette urgente, les nouvelles autorités sont tenues de serrer la ceinture pour réaliser l’impératif changement auquel le peuple aspire.

Le porte parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, a rencontré la presse pour révéler « qu’il y a actuellement au niveau de l’Etat, un besoin urgent de 200 milliards » pour d’abord permettre aux nouvelles autorités de réduire les denrées de premières nécessités, d’apporter des semences et engrais aux paysans. Le nouveau gouvernement veut apporter des vivres de soudure aux nécessiteux. Selon le ministre de l’enseignement supérieur, sur ce montant de 200 milliards, les bailleurs de fonds se sont engagés sur les 30,5 milliards en faveur du monde rural. Le camarade d’Ousamane Tanor Dieng ajoute que pour trouver la somme restante, l’Etat va procéder à un réaménagement à hauteur de 90 milliards (45 prélevés sur le budget de fonctionnement et 45 autres sur l’investissement, tout en veillant sur les projets porteurs de croissance). Des pistes de finances pour le mois d’avril sont ébauchées, finançables à hauteur de 79 milliards par un tirage disponible sur le solde du Trésor, la mobilisation de traites douanières et la souscription du bon de Trésor.
Le porte parole du gouvernement a annoncé la vente de l’avion de commandement, la Pointe de Sangomar.
Face à la situation économique défavorable, le gouvernement a décidé de réduire le train de vie de l’Etat. Désormais, les autorités publiques ne pourront plus voyager en première classe. Mieux, leur déplacement à l’extérieur est limité. « Quand il s’agira d’effectuer une mission à l’étranger, si un ambassadeur est déjà sur place, il pourra représenter dignement le ministre» déclare M. Thiam. Sur ce même registre, une décision est prise pour résilier toutes les lignes téléphoniques utilisées par les non ayant-droit. « Rien que pour la Présidence de la République, il a été dénombré 687 lignes téléphoniques» renseigne t-il.
Les nouvelles autorités ont décidé de faire des audits et enquêtes sur les cas de décès intervenus lors des manifestations. Elles ont prévu l’annulation des décrets concernant les découpages des collectivités locales.

dimanche 1 avril 2012

La LD prête pour accompagner Macky Sall dans le gouvernement

Le Bureau politique de la Ligue démocratique (Ld) réuni à Dakar, samedi, a montré sa détermination d’accompagner Macky Sall au prochain gouvernement. Les camarades d’Abdoulaye Bathily ont envisagé d’aller aux législatives en coalition.

La Ligue Démocratique a exhorté le Président, Macky Sall, à « mettre en synergie toutes les forces vives de la nation pour la prise en compte des attentes des populations et la refondation de l’Etat ». Réunis en bureau politique (Bp), samedi, à l’ENDSS, les camarades du Professeur Abdoulaye Bathily, entendent « poursuivre les discussions au sein de la coalition Bennoo bokk yakaar en vue d’une gestion concertée du pays ».

En perspective des législatives, le Bp a envisagé d’aller à ses élections dans « le cadre d’une coalition susceptible de faire élire à l’Assemblée nationale des députés capables d’impulser les changements souhaités par le peuple et clairement articulés aux conclusions des Assises nationales ».

Dans leur déclaration, Abdoulaye Bathily et ses camarades présagent « une profonde recomposition politique qui ne manquera pas d’affecter la configuration actuelle des forces politiques sur l’échiquier politique national ». Ils appellent à un « sursaut militant et patriotique pour la création d’un grand parti politique adossé aux valeurs de solidarité, de justice sociale et de démocratie pour un Sénégal de progrès économique et social ».

samedi 31 mars 2012

Le Conseil constitutionnel confirme la victoire de Macky Sall

Le Conseil constitutionnel a confirmé, vendredi, la victoire de Macky Sall, candidat de la coalition Bennoo bokk yakaar, avec 65,80% des suffrages exprimés contre 34,20% pour le candidat des Forces alliées pour la victoire en 2012, Me Abdoulaye Wade.

Sur les 2 901 800 suffrages exprimés, Macky Sall sort en tête avec 1 909 244 voix. Le Conseil constitutionnel a précisé dans sa décision que « considérant que le Conseil constitutionnel n’a été saisi d’aucune contestation dans le délai prévu par l’article 35 de la Constitution, considérant qu’aucune correction n’est apparue nécessaire sur les suffrages valablement exprimés », les résultats provisoires du second tour proclamés par le Commission nationale de recensement des votes sont validés par le Conseil.

Voici les résultats :

Electeurs inscrits 5 307 962

Nombre de votants 2 915 893

Bulletins nuls 14 093

Suffrages valablement exprimés 2 901 800

Ont obtenu :

Abdoulaye Wade 992 556 soit 34,20%

Macky Sall 1 909 244 soit 65,80%


Saliou Seck

mardi 6 mars 2012

Wade « relooke » son directoire de campagne


Le candidat des forces alliées pour la victoire en 2012 n’a pas dit son dernier mot pour le second tour contre son ancien premier ministre, Macky Sall.


Après avoir misé sur les consignes de vote, Me Abdoulaye Wade a mis en place un directoire de campagne « New look » selon le journal Rewmi.
Pour coordonner cette nouvelle équipe de campagne au second tour, le secrétaire général du Pds a porté son choix sur des « dinosaures » politiques comme Iba Der Thiam et Mbaye Jacques Diop mettant sur les rangs Souleymane Ndéné Ndiaye, son directeur de campagne au premier tour.
Le but de ce nouveau « relookage » du directoire de campagne des Fal2012 est de faire tout pour bloquer le report des voix des militants des candidats malheureux à Macky Sall.
Mais avec des divergences et des querelles intestines avec au cœur, l’argent, les libéraux peuvent-ils réussir d’empêcher Macky d’être le quatrième président au soir du 25 mars. Wait and see !

Saliou Seck

Les assises nationales appelle le peuple à voter pour Macky Sall

Le comité national de pilotage (Cnp) des assises nationales a tenu, samedi, une séance extraordinaire dans son siège pour réagir à l’élection présidentielle de 2012. Il appelle tous ses membres à se mobiliser autour du candidat Macky Sall.

Cette rencontre, selon la déclaration finale, a permis au Cnp de revenir sur les positions adoptées par les membres des «Assises nationales » tout au long du processus électoral. Selon Amadou Mactar Mbow et ses camarades, « cette démarche a permis le maintien de la cohésion de toutes les parties prenantes».
Réagissant à l’élection présidentielle, le Cnp a salué du fait « que la pluralité des candidatures en compétition n’ait pas empêché la tenue d’une campagne électorale apaisée entre les candidats ayant signé la Charte de gouvernance démocratique. Les efforts énormes consentis par tous ont permis aux dits candidats d’obtenir un suffrage cumulé d’environ 55% des votants du premier tour ».
L’organe exécutif des « assises nationales » a salué le travail de tous les observateurs et de celui de tous les média qui y ont contribué. Il les encourage à poursuivre leurs efforts et à étendre leur action dans les zones les moins couvertes.
Le cnp, composé les représentants de toutes les parties prenantes et d’un bureau national émanant du comité national de pilotage, a remercié Macky Sall pour son succès au premier tour. « Les candidats ayant adhéré à la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales se sont tous engagés non seulement à soutenir la candidature de Macky Sall mais aussi à mener une campagne électorale commune avec lui en mutualisant toutes leurs ressources en vue de la victoire » lit-on dans leur déclaration.
Les Assises nationales « appellent donc toutes les parties prenantes et l’ensemble du peuple sénégalais à se mobiliser autour du candidat Macky SALL ».

Saliou SECK

jeudi 16 février 2012

Marché Sandaga : Les candidats persona non grata




Les commerçants du marché Sandaga ne sont pas contents du passage des caravanes des candidats à Sandaga. Selon eux, les hommes politiques ne sont que des marchands d’illusion et ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels.

Le marché Sandaga de Dakar, véritable magma humain, est très prisé en cette période de campagne électorale par les politiciens à la pêche aux voix. Certains candidats ont foulé le sol de ce marché. En mardi, juste après le passage de la caravane du candidat socialiste, Ousamane Tanor Dieng, les commerçants de Sandaga fulminent. « Je ne sais pas pourquoi ils viennent ici pour nous pomper l’air. Ils sont tous égaux. On ne les voit ici que lors de la campagne électorale», peste un marchand ambulant. Il ajoute : « Ils sont là que pour leurs propres intérêts. Ils sont pires que Wade». Si certains n’apprécient pas leur présence sur les lieux, d’autres s’offusquent sur le modus operandi des hommes politiques. « Leurs gardes rapprochées nous violentent. C’est vrai que les candidats ne sont au courant de rien, mais ils doivent revoir leur démarche», conseille Ibrahima Faye, la trentaine, debout près de son étal. Et de poursuivre, « Ils sont tous violents. Avant-hier c’était la même chose avec Idrissa Seck. Aujourd’hui, c’est avec Tanor. Ce n’est pas cela qui leur permettra de gagner l’élection présidentielle », poursuit Faye. Selon ce vendeur de chemises, les commerçants n’ont même pas eu le temps d’écouter leurs discours à cause des agissements de leurs « nervis ».

Les commerçants suggèrent aux candidats membres du M23 de sillonner le pays pour espérer gagner. « Ils doivent aller hors de Dakar pour battre campagne. Je viens de Sagatta, mais je n’ai vu que les posters de Abdoulaye Wade», affirme M. Faye. Pour lui, « une élection ne se gagne pas à la Place de l’Obélisque».

A quelques mètres de Ibrahima Faye se trouve la «place» ou l’étal de Mame Cheikh Mbaye, un commerçant originaire de la ville de Louga. Ils estiment que les candidats qui ont effectué un passage à Sandaga, n’ont pas tenu un discours convaincant, à l’exception de Cheikh Bamba Dièye. « Il est jeune et il tient un discours intéressant», se réjouit Mame Cheikh.

Certains dénotent aussi le « manque de programme de l’opposition ». Pour Alioune Badara Diouf, certains candidats « sont simplement venus ici pour nous dire que Wade ne doit pas se présenter», constate-t-il. Selon M. Diouf, « le maire de Dakar, Khalifa Sall, nous a promis après la victoire de son candidat de nous donner des sites. Je pense que ce sont des déclarations politiciennes».

jeudi 9 février 2012

Candidate à l’élection présidentielle : Amsatou Sow Sidibé notée par ses étudiantes et collègues




En grève depuis le mois de décembre, les étudiants de l’Ucad ont choisi l’élection présidentielle du 26 février comme sujet à débattre.A la faculté de droit, ils donnent leurs avis sur les différents candidats.Surtout sur leur professeur Amsatou Sow Sidibé.Pour les étudiants juristes et certains de leurs professeurs, Amsatou Sow Sidibé a toutes les capacités intellectuelles pour diriger le Sénégal mais ses chances de remporter le scrutin sont minimes.

La campagne électorale bat son plein. Les candidats sillonnent le pays pour convaincre les militants. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les candidats n’ont pas encore tenu de meeting dans l’espace universitaire mais les débats sur la campagne électorale occupent une bonne partie des discussions des étudiants. A la faculté des sciences juridiques et politiques, c’est le calme plat. Dans les amphis A et B, quelques étudiants trouvés sur les lieux discutent sur la grève du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). ‘Aidez-nous à sensibiliser les autorités sur la grève du Saes. Nous sommes fatigués. Depuis le mois d’octobre, nous n’avons pas fait cours’, se lamente cet étudiant, sous couvert de l’anonymat. Certains étudiants se promènent sur le hall des amphis.
D’autres commentent la candidature d’un de leurs professeurs, Amsatou Sow Sidibé, investie par le Parti pour la démocratie et la citoyenneté (Pdc). Ibrahima Diop, sac en bandoulière loue les qualités de son professeur. ‘Nous sommes fiers de voir Amsatou Sow Sidibé comme candidate. Elle a des qualités pour diriger le Sénégal. C’est intéressant d’avoir une femme juriste candidate’, affirme M. Diop, étudiant en 2e année de droit. Même réaction du côté de Khardiatou Sy, étudiante en Licence 3. Pour cette étudiante en voile, teint clair, la candidature d’Amsatou Sow Sidibé ne l’a pas surprise. ‘Je suis une ancienne étudiante de Amsatou Sow Sidibé. Sa candidature ne m’a pas surpris car elle est vertueuse, ambitieuse compétente et battante’, confie-t-elle.
Son camarade, Papa Guèye, étudiant en 2e année abonde dans le même sens. Selon lui, ‘Amsatou a des capacités physiques et intellectuelles pour être élue à la magistrature. Elle est courageuse et elle respecte son travail. Elle faisait bien son cours en parfaite collaboration avec les étudiants’. Il regrette du fait que sa candidature ne soit pas médiatisée. ’Ses chances sont minimes car les électeurs n’aiment voter que les politiciens professionnels. C’est pourquoi, elle devait soutenir un candidat en attendant 2019 pour se présenter’, regrette M. Gueye.
Du côté des professeurs, leur collègue est crédible pour briguer les suffrages des Sénégalais. Ousmane Khouma, professeur en droit public et sciences politiques, trouvé dans la salle des professeurs déclare que : ‘Amsatou a toutes les qualités d’un président de la République. C’est une femme battante, respectueuse qui aime travailler pour son pays. C’est tout un honneur d’avoir Amsatou Sow Sidibé comme candidate’. Abbass Ndiaye du service courrier estime que ‘Amsatou Sow Sidibé peut être président de n’importe quel pays. Elle est brillante et c’est une patriote. Je prie pour qu’elle remporte cette élection’. Au-delà de ses appréciations positives, le professeur de droit civil est aussi soutenu par ses pairs. Selon M. Ndiaye, ‘beaucoup de collègues sont membres de son directoire de campagne’.
Cependant, certains étudiants ne sont pas convaincus de ses discours et programme. Pour Khardiatou Sy, les chances de la présidente du Convergence des acteurs pour la défense des valeurs républicaines (Car/Lenen) sont minimes. ‘Elle n’a pas bien préparé sa candidature. La majorité des Sénégalais ne la connaissent pas. Mais comme c’est la première fois, ça lui permet d’avoir une expérience’. Et d’ajouter que, ’malgré tout, il y a dans cette faculté des comités de soutien à Amsatou Sow Sidibé’. Trouvé dans le jardin de la faculté de droit, Ndèye Alassane Guèye, très affectée par la grève du Saes, n’est pas convaincue par le discours de la candidate du Pdc. D’autres étudiants sous couvert de l’anonymat vont plus loin. Pour ce militant du professeur Ibrahima Fall,‘La candidature de Amsatou Sow Sidibé n’est pas sérieuse’.

Saliou SECK