samedi 31 décembre 2011

Candidat de Bennoo alternative 2012 : Abdou Latif Coulibaly mise sur les ‘vrais Sénégalais’

Abdou Latif coulibaly est déterminé à faire la politique autrement.Le journalise, candidat à l’élection présidentielle, a décidé avec les Volontaires républicains pour l’alternance et l’innovation au Sénégal (Vrais) de mener une campagne électorale par un financement légitime.Dans son face-à-face avec les journalistes, il a, par ailleurs, déploré l’attitude de la police dans l’affaire Barthélemy Dias.

Bennoo Alternative et son candidat, Abdou Latif Coulibaly, ont organisé une conférence de presse, hier au quartier général de la coalition situé au Point E, sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Abdou Latif Coulibaly, a, dès l’entame de son propos, précisé qu’il ne fait plus partie de la famille journalistique. L’ancien patron de la Gazette a affirmé que sa coalition a déjà réalisé 60 % de ses engagements qui se résument à deux points : Choisir un candidat de ‘l’unité et de rassemblement’ et le mettre dans de meilleures conditions de travail. Selon le candidat de Bennoo Alternative, l’objectif de ce face-à-face avec les journalistes est de déterminer leur méthode de campagne pour l’élection présidentielle de 2012. La coalition Bennoo alternative et son candidat ont décidé de faire la politique autrement : ‘Nous allons mettre en place des comités des volontaires républicains pour l’alternance et l’innovation au Sénégal (les VRAIS)’, a déclaré M. Coulibaly. Et d’ajouter que, ‘Ces Vrais vont organiser leur propre vote et vont sensibiliser les citoyens à voter car les citoyens doivent jouer un rôle fondamental pour le choix du président’.

Pour le financement de sa campagne, le journaliste a annoncé que sa coalition va procéder à une campagne de souscriptions financières par les Vrais qui, selon lui est un ‘mode de financement légitime’. Abdou Latif Coulibaly promet en outre de faire une campagne à la hauteur de ses moyens. ‘Contrairement aux partis politiques qui distribuent des milliards pour la campagne, Bennoo alternative va mettre le citoyen au cœur du dispositif. Ce sont les citoyens à la base qui mettent en place leur comité de Vrais et les proposent au sommet. Nous ne viendrons pas à la base pour désigner leurs dirigeants’, rappelle le candidat de Bennoo alternative. L’auteur du livre ‘Comptes et Mécomptes de l’Anoci’ souligne que sa candidature est ’innovante’.

Réagissant sur l’affaire Barthélemy Dias, Abdou Latif Coulibaly affirme que, ‘l’impunité est érigée en règle dans ce pays avec l’affaire Talla Sylla et autres’. Pour le journaliste candidat à l’élection présidentielle, la police a fait une ‘mauvaise enquête c’est pourquoi le dossier est confié maintenant à la gendarmerie’.

Sur l’indépendance des magistrats, il déclare que dès son élection, le Conseil supérieur de la magistrature ne va plus dépendre de la présidence de la République. Non sans ajouter qu’il va autoriser les magistrats à créer des syndicats pour qu’ils puissent dénoncer l’immixtion du pouvoir exécutif. Bennoo alternative et son candidat ont décidé d’organiser des conférences de presse chaque vendredi pour revenir sur l’évolution de leurs actions.

Saliou SECK

samedi 24 décembre 2011

Après une journée marathon au commissariat : Son arme confisquée, Barthélemy Diaz repasse aujourd’hui


Barthélemy Dias a été libéré hier après des heures passées au commissariat. Son arme lui a été retirée.Convoqué pour les besoins de l’enquête sur la mort de Ndiaga Diouf, le maire de Mermoz-Sacré Cœur doit repasser aujourd’hui devant à la police centrale.Il a par ailleurs fait, hier, des aller-et-retour entre le commissariat et son domicile.Le film d’une journée- marathon.


Barthélemy Diaz a finalement déféré hier à sa convocation au commissariat central de Dakar. L’audition du maire de Mermoz-Sacré-Cœur s’est déroulée sous une haute surveillance policière durant toute la journée. L’accès au commissariat a été complètement filtré. Devant la rue qui mène au commissariat, des policiers sont stationnés pour vérifier l’identité des personnes. Seules, les personnes qui viennent chercher des papiers administratifs sont autorisées à entrer. L’accès aux lieux est interdit également aux journalistes, usagers et vendeurs de journaux et cartes de recharge téléphonique qui avaient l’habitude d’y passer et d’écouler leurs produits.
Annoncé à 10 h, le jeune socialiste, accompagné de ses lieutenants et du maire de Dakar Khalifa Sall, arrive au commissariat à 13 h 25 mn. Il est habillé d’un pantalon en jean et d’une veste en cuir. Dès son arrivée à la police, les jeunes du Mouvement du 23 juin (M23), scandent ‘Libérez Barthélemy!’. Ce qui provoque une dispute entre le commissaire Arona Sy et les jeunes. ‘Je suis un homme libre, je suis en train de faire une enquête et je vous demande de vider les lieux pour que je puisse faire mon travail correctement’, menace le commissaire Sy. Et d’ajouter, ‘Personne ne peut faire une pression sur moi (sic)’. Les jeunes du Mouvement du 23 juin déplorent l’attitude de la police. Selon le rappeur Bibson, ‘Il est anormal que Barthélemy soit maintenu dans les liens de détention alors que les nervis arrêtés ont été libérés’, dénonce-t-il.
Barthélemy Dias ressort du commissariat, en compagnie du commissaire, mais aussi de Khalifa Sall qui tient le volant, pour se rendre chez lui. C’est pour récupérer l'arme du crime et le remettre aux limiers.
Après deux heures d’interrogation, Barthélemy Diaz, à bord du véhicule du maire de Dakar, Khalifa Sall, accompagné par le commissaire Arona Sy se rendent à son domicile. A sa sortie du commissariat, il lançait ces mots aux journalistes ‘Rien a encore commencé, permettez-moi de rentrer chez moi, je vais vous contacter’. Après des moments passés chez les Dias, ils reviennent au commissariat pour un nouveau face-à-face avec les limiers.
A sa sortie du commissariat vers 18 h, le responsable socialiste file tout droit à la place de l’Obélisque pour assister au Congrès du peuple. Barthélemy est accueilli comme un super héro par les membres du M23. ‘Je vais retourner demain à 11 heures à la police centrale. L’enquête peut durer des jours voire des semaines’ a-t-il déclaré sous les applaudissement de la foule.
Saliou SECK

Affrontement à la mairie de Mermoz-Sacré Coeur

mercredi 29 juin 2011

Canal 4 de la Gueule Tapée

Les maux des vendeurs de mobiliers de maison.

Les commerçants installés à Gueule Tapée aux abords du canal 4 vivent un véritable calvaire. Ils n’arrivent plus à vendre leurs produits. En plus de cela, ils sont exposés à certaines maladies du fait de l’odeur du canal à ciel ouvert.
Des armoires, des lits, des tables de tous genres avec des miroirs qui brillent donnent un décor magnifique aux abords du canal 4 de la Gueule Tapée. Ce décor s’oppose avec ce que les menuisiers et commerçants vivent sur ces lieux. Ils n’arrivent plus à écouler leurs produits. Les meubles importés leur portent un sacré préjudice. Vêtu d’une chemise bleue et d’un jean, le visage crispé, Thierno Lô confie « Les meubles importés nous portent préjudice. Les Sénégalais n’achètent plus la production locale ». Selon lui les clients préfèrent les meubles venant de Dubaï ou de la Chine qui sont chers et pas de qualité. « Les Sénégalais sont bourrés de complexes. Ils aiment acheter une chambre à coucher importée à plus d’un million alors que chez nous elle coûte moins  » affirme t-il. Même son de cloche chez Demba Guissé, trouvé en train de nettoyer ses meubles. «  Franchement, rien ne marche ici. Les clients viennent rarement. On peut rester une semaine sans voir un client » explique t-il. Selon lui les Sénégalais achètent les meubles importés qui ne sont pas bonne qualité. «  Nos meubles sont plus garantis, on vend de la qualité alors que ceux qu’on importe sont des jetables, on s’en débarrasse au bout d’un an » déclare t-il. Déguerpis de la corniche Ouest à l’occasion des chantiers de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), les vendeurs de meubles de maisons reprochent à l'État de ne pas réglementer leur secteur.  «  Au temps de Abdou Diouf, n'y avait pas de meubles importés. Nous faisions de bons chiffres d’affaires. Mais avec l’alternance, les Sénégalais ont commencé à faire des importations. Ce qui ne nous arrange pas » déplore Lamine Danfa, vêtu d’un maillot de l’équipe nationale de football du Sénégal. Selon lui les Dakarois choisissent d’aller à ORCA (vendeur de meubles importés) pour faire leurs achats.
Ces menuisiers et vendeurs subissent d’autres difficultés. Amadou Gueye, assis sur une chaise en train d’astiquer une armoire, souffre de l’odeur du canal 4 qui sépare les quartiers Fann Hock et Gueule Tapée.  « La forte odeur qui se dégage du canal avec ses vapeurs participent à la dégradation rapide du bois » révèle t-il. A quelques pas d’Amadou, se trouve Abdoulaye Diop qui selon lui l’odeur qui dégage donne des maladies comme la tuberculose.
Saliou SECK

 

Samba Sine alias Kouthia, Comédien et animateur à la Rfm et Tfm

« Ça fait juste 22 ans 
que j'évolue dans le monde de la comédie »
L’humoriste de la Radio futurs médias (rfm) et Télévision futurs médias (tfm) apprécie l’organisation des Sédar et Micro d’or. Dans cet entretien, Samba Sine alias Kouthia est revenu sur sa manière de préparer les émissions qu’il anime pour le Groupe futurs médias. Il a par ailleurs décliné ses perspectives en tant chef de desk comédie de la TFM.

Vous êtes primé meilleur humoriste du Sénégal lors de la cérémonie du micro d'or. Qu'est ce que cela vous fait ?
Je suis vraiment très content parce que je l'attendais très longtemps. Ça fait juste 22 ans que j'évolue dans le monde de la comédie, de l'humour. Il est arrivé au moment.
Que pensez-vous de cette initiative ?
C'est une bonne initiative. Je pense que les organisateurs ont mis en valeur ce prix pour montrer aussi que ce n’est pas seulement les musiciens, les écrivains qui doivent être primés. C'est première fois que je vois qu'on décerne un prix comme le Sédar ou micro d'or à un comédien. Cela prouve que maintenant les gens commencent à distinguer ce que nous faisons. Et cela va nous motiver plus travailler. Je félicite les organisateurs.
Donc vous saluez l'initiative ?
Absolument ! Recevoir un prix en direct de la télévision est un honneur pour moi. Je me rappelle à l'école primaire, lorsque qu'un élève a un tableau d'honneur, il se vante en disant que j'ai reçu une distinction, je suis meilleur élève de la classe. Et ce prix montre qu'aussi je suis meilleur des humoristes sénégalais. Depuis longtemps les gens ont l'habitude de recevoir des prix en direct de la télévision et cela me motive pour accéder au niveau supérieur.
Actuellement vous êtes incontournable à la radio comme à la télévision. Comment avez vous fait pour accéder à ce niveau ?
(Il coupe). C'est un long travail parce que moi je fais de la comédie musicale, de l'humour, de l'imitation. Ce n’est pas facile d'imiter un personnage car si jamais vous ratez l'imitation, vous passez à côté. Il faut cadrer le personnage à imiter, travailler sur la façon dont il parle et dont il s'habille, avoir un niveau intellectuel pour être à la hauteur de l'information pour le bien traiter. Et cela demande beaucoup de travail. Parfois il faut changer de méthodes, essayer de voir les choses qui vont intéresser le public, améliorer ce qu'on fait et essayer de le professionnaliser. Les comédiens doivent faire comme les musiciens c'est-à-dire faire des recherches pour être à la hauteur.
Vous traitez à la radio comme à la télévision des questions d'actualité. Comme sélectionnez-vous les questions à aborder ?
Je sus toutes les radios et toutes les télévisions. Je lis aussi tous les journaux, magazines et hebdomadaires. Je me lève aussi très tôt pour écouter les revues de presse de la Rfm, de Walfadjiri, de Zikfm etc. Je le fais parce que je suis obligé d'être au diapason de l'actualité pour permettre aux auditeurs et téléspectateurs de savoir ce qui se passe au Sénégal et dans le monde.
Vous imitez des personnes de hautes autorités comme les membres du gouvernement et même le président Wade. Avez-vous une fois rencontré des problèmes avec ces personnes ?
(Il coupe). Non, je n'ai jamais rencontré des problèmes car moi je me base à l'actualité. Je fais du satirique et je suis obligé de respecter les normes. Au Sénégal comme en partout en Afrique, la culture africaine et surtout celle sénégalaise ne nous permet pas de dire n'importe quoi sur une personne. Si même l'actualité est triste, je peux changer cette tristesse en humour et les gens vont comprendre que je voulais juste les faire rire pour qu'ils oublient leurs soucis. Parfois même des personnes que j'imite, m'appellent pour m'encourager.
Qui sont ces personnes?
(Il sourit) ! Je peux citer maitre Elhadji Diouf, Amath Dansokho, Madické Niang et beaucoup d'autres personnes. Mais il y a des personnes que j'imite que je n'ai jamais eu l'occasion de les rencontrer ou d'avoir une audience avec elles. Mais moi ce qui m'intéresse c'est l'actualité c'est pourquoi j'imite toujours les gens qui font l'actualité.
Votre travail demande beaucoup de documentation ?
Effectivement, il faut comme je l'avais dit lever très tôt. Sinon vous êtes obligés de rattraper l'actualité à la revue de presse de 12h ou 13h.
On vous entendait parler de Sindiély Wade, la fille du Président Wade. Mais maintenant ce n'est plus le ca. Qu'est ce qui est arrivé entre Sindiély et vous ?
Sindiély, depuis le FESMAN (NDLR : festival mondial des arts nègres) je suis fâché contre elle. Les organisateurs du Festival ont zappé les comédiens durant tout le FESMAN. Le festival était l'occasion pour nous de montrer à la face du monde qu'il y a au Sénégal des comédiens qui font de belles choses. Mais du début à la fin, je n'avais pas vu un plateau où il y avait des spectacles de rires. Et Sindiély je disais que c'est ma femme imaginaire. Depuis 2000, je ai déclaré mon amour. Elle ne devait pas me zapper du FESMAN.
Vous parlez de mariage imaginaire entre Sindiély et vous. Est ce que vous vous êtes une fois rencontrés ?
Oui je l'avais rencontrée. C'était après juste un spectacle. Elle m'avait dit qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de me rencontrer mais elle était ravie de me rencontrer et qu'un jour elle aimerait assister à mon spectacle.
Est-ce que parmi les humoristes Sénégal, il y a un qui peut vous faire rire ?
(Il marque une pause) Oui, tonton Adda et Silleu Mounial (NDLR : deux humoristes de la Rfm) me font rire chaque jour quand je les écoute.
Pourquoi ces deux là seulement ? Pourtant il existe au Sénégal d’autres comédiens.
Oui mais moi j’aime bien ce que font ces deux. Ils font comme moi en traitant l’actualité. Ils n’inventent rien. Tout ce qu’ils disent certes y a de l’humour mais c’est de l’actualité.
Est-ce que il vous arrive d’aller aux funérailles ?
(Il sourit) Oui je vais aux funérailles mais j’y vais comme un simple citoyen. Parfois j’essaie d’être inaperçu.


Vous êtes nommé chef du desk comédie à la Tfm. Comment travaillez- vous à la Tfm comme chef d’un Desk ?
Je travaille avec une équipe composée d' artistes mais d’autres personnes qui ne sont ni artistes ni comédiens. Nous sommes en train de préparer des sketchs que les comédiens qui évoluent au niveau du théâtre sénégalais vont produire. Bientôt vous découvrirez ces théâtres à la Tfm.
Vous cohabitez avec vos anciens collègues de Walfadjiry ? Comment voyez ça ?
(Il sourit) Parfois je me dis que si je ne suis pas toujours à Walf. Il y a Papis Diaw, Aïssatou Diop Fall, Pape Ngagne Ndiaye, Mamadou Ibra Kane etc. Mais pour moi c’est normal car ces gens là sont des meilleurs dans leurs domaines.
Comment travaillez-vous avec Aïssatou Diop Fall ? Il parait que vous aviez des problèmes avec elle.
Non Aïssatou est ma sœur. C’est vraiment que nous avions des problèmes mais maintenant tout ça est derrière nous. Franchement nous avons maintenant de très bonnes relations.
Propos recueillis par Saliou SECK

Moussa Sarr, porte parole de la Ligue démocratique (LD)


« Ce ticket pose beaucoup de problème » 
 La Ligue démocratique condamne le projet de loi instituant l’élection simultanée du président de la république et de son vice-président. Dans cet entretien, Moussa Sarr, porte parole de ce parti, fustige l’attitude du président de la République et dévoile le plan de Bennoo siggil Sénégal pour contrecarrer ce projet de loi.
Comment avez –vous accueilli ce projet de loi instituant l’élection simultanée du président et du Vice-président ?
Nous avons accueilli ce projet de loi du président de la République qui doit probablement être voté demain jeudi 23 juin par l’Assemblée nationale avec grande déception, de tristesse. Cela montre que le président Wade a décidé de mettre en cause tous les acquis démocratiques qui sont conquis dans ce pays au terme de multiples sacrifices des décennies durant par des générations. C’est pourquoi nous pensons que ce ticket pose plusieurs problèmes. D’abord le Sénégal est un petit pays qui n’a pas besoin d’un vice-président. Depuis 2009 que le président a décidé d’instituer le poste du vice-président, le poste est vacant. Le deuxième problème le plus grave, c’est la suppression de fait du 2eme tour. Il est proposé quelque part dans le texte que le ticket qui arriverait en tête avec seulement 25% au premier tour gagnerait l’élection présidentielle. Au niveau de la Ligue démocratique, nous avons dénoncé ce projet. Nous appelons l’ensemble de nos militants et sympathisants, la coalition Bennoo siggil Sénégal, les chefs religieux, l’armée, l’ensemble des segments de la population à prendre ses responsabilités. Chacun ce qui le concerne parce que nous sommes en train de construire une démocratie. En 2000, Abdou Diouf avait perdu l’élection présidentielle avec 41%. Donc si en 2011, Abdoulaye Wade nous propose 25% pour passer, nous estimons que c’est inacceptable parce ce que c’est un recul de la démocratie. Pour cette raison là, nous sommes décidés à combattre ce projet de loi.
Mais comment allez-vous faire pour le combattre ?
Ce que nous sommes en train de faire d’abord, c’est de dénoncer publiquement ce projet de loi. Ensuite depuis avant hier (NDLR : lundi 20 juin) vous avez vu des segments de la population, notamment les jeunes des partis de l’opposition, ont commencé à investir la rue. Bennoo siggil Sénégal travaille de concert avec la société civile. Nous encourageons cette synergie au niveau de la Ligue démocratique parce que ce problème n’interpelle pas seulement les partis politiques. Ce problème interpelle l’ensemble de la société sénégalaise. C’est pourquoi, les partis politiques, les organisations de la société civile doivent travailler de concert et c’est cela qui est en train de se faire pour ensemble dégager des actions concrètes. Nous appelons l’ensemble de nos militants à joindre leurs actions concrètes qui seront décidées sur le terrain à Dakar, partout à travers le pays. Il faut aussi se rendre au niveau des partenaires du Sénégal qui sont les ambassadeurs, les partenaires au développement. Le secrétariat exécutif permanent (SEP) de la Ligue démocratique s’est réuni hier et nous lançons un appel à la CEDEAO, l’UA, l’ONU pour que ces organisations de la communauté internationale puissent assurer entièrement leurs responsabilités et demandent au président de la République de revenir sur ce projet de loi là. Si jamais ce projet passe le Sénégal ne sera pas à l’abri de convulsions dramatiques. La communauté internationale ne doit pas attendre que les conséquences arrivent pour réagir.
Vous parliez de suppression du 2eme tour mais pour maitre Babou (NDLR : président de la commission des lois à l’assemblée) ce projet de loi ne supprime pas le 2eme tour ?
(Il coupe)Il supprime de fait le 2eme tour parce qu’un président de la République sortant, il lui est facile avec tous les moyens dont il dispose d’avoir 25% au premier tour. Le problème n’est pas cela. Même nous, au niveau de la Bennoo siggil Sénégal, si notre candidat gagne avec 25%, nous pensons qu’il sera un président illégitime. Il est inacceptable qu’un président soit élu avec 25% des suffrages exprimés. Cela signifie qu’il y a 75% qui sont contre lui et il ne sera pas légitime. Ça va créer des problèmes au niveau du pays. Telles que les dispositions sont énoncées par le projet actuel, de fait, le 2eme tour sera supprimé.
Ce qui vous dérange au niveau de ce projet de loi, c’est la question de la légitimité du président et son colistier ?
Oui , parce qu’un président doit être légitime. Il faut au moins la moitié des suffrages exprimés c’est-à-dire 50% ou 51% au moins pour être élu. Il n’y a aucun pays au monde qui élit son président avec 25%. Dans les pays où il n’y a pas de 2eme tour comme en Argentine, il est exigé 40% pour gagner au premier tour. Ce qui nous gène aussi dans ce projet de loi, c’est le ticket qui n’a pas de sens, mais ce qui est dramatique, c’est la suppression de fait du second tour. C’est pour cela qu’on demande à l’ensemble des Sénégalais de s’opposer avec tous les moyens.
Certains disent que ce projet de loi va régler le problème de la dévolution monarchique du pouvoir ?
(Il coupe) Non c’est faux. Ce sont les laudateurs du président de la République qui veulent faire croire au peuple que la dévolution monarchique du pouvoir  n’existera pas. Si vous lisez bien les dispositions du projet actuel, vous verrez qu’un ticket sera élu et le président élu s’il venait à être indisponible pour l’exercice de la fonction du président en cas de vacance du pouvoir, le vice-président va passer président et il va nommer un vice-président. Et ce dernier qui sera nommé peut parfaitement être le fils du président. Et c’est ça qui est curieux. Le vice-président, qui est devenu président en vacance du pouvoir, peut nommer qui il veut. Il peut nommer Karim Wade, le fils du président. Quelque temps après, le président peut démissionner de son poste et le vice-président qui est ici le fils du président va passer président de la République. Donc c’est faux de dire qu’il va mettre fin au débat de la succession monarchique du pouvoir.


Et si le projet passe, quelle sera l’attitude de l’opposition ?
Probablement demain, l’Assemblée nationale va voter le projet car nous ne sommes pas à l’Assemblée et nous avons des députés qui sont à la solde du président. On a entendu des députés dire qu’ils sont des députés de Wade. Nous ne faisons pas d’illusion. Cette majorité mécanique va voter ce projet. Maintenant, une fois que la loi est votée, Bennoo siggil Sénégal va se réunir et va apprécier à nouveau et prendre des dispositions nouvelles.
Donc peut-on s'attendre à une descente dans la rue de Bennoo siggil Sénégal ?
Oui, nous demandons à ce que les populations investissent la rue parce qu’on est arrivé à la conclusion selon laquelle les simples dénonciations ne suffisent pas. Avec ce président là, le peuple doit rester debout, occuper la rue comme cela se fait partout à travers le monde notamment au Maghreb. Je crois que la leçon est là. En Tunisie, en Egypte, on nous a offert une leçon que nous devons méditer pour prendre en charge notre destin.
Propos recueillis par Saliou SECK
 

mardi 28 juin 2011

Résumé de la loi sur les transactions électroniques


Adoptée par l'assemblée nationale en sa séance du vendredi 30 novembre 2007 et par le Sénat en sa séance du mardi 15 janvier 2008 , la loi portant sur les transactions électroniques a été promulguée par le Président de la République. Elle comporte quatre titres. Dans le titre premier, intitulé liberté de communication par voie électronique., le législateur prévoit les limites de la communication par voie électronique dans le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, les besoins de la défense nationale entre autres points. Au menu de ce titre, le législateur a défini dès le début le sens de cette loi. Les personnes qui utilisent les TIC doivent permettre à leurs abonnés de restreindre l'accès à certains services. Les personnes qui fournissent des services gratuits ne peuvent pas voir leur responsabilité pénale engagée à raison des informations stockées à la demande d'un destinataire. Si elles n'avaient pas connaissance de l'activité illicite. Elles ne sont pas obligées de surveiller les informations qu'elles transmettent mais elles ont l'obligation d'informer aux autorités de toute activité illicite. Les personnes qui éditent au service de communication au public sur l'internet doivent s'identifier qu'elles soient les personnes physiques ou morales contrairement aux personnes éditant à titre non professionnel. Au titre II, consacré au commerce électronique, la loi définit ce concept en son article 8 du titre II comme étant l'activité économique par laquelle une personne propose ou assure à distance et par voie électronique la fourniture de biens et la prestation de services. Ce commerce s'exerce librement au Sénégal sauf dans les jeux d'argent, l'assistance en justice et les activités notariales. Il est soumis à la loi de l'État sur le territoire où il réside. Dans le titre III, intitulé mécanismes de sécurisation des transactions électroniques, la voie électronique peut être utilisée pour mettre à disposition des conditions contractuelles. Les parties peuvent faire des échanges si elles acceptent ce moyen en vérifiant la saisie. Si le contrat porte sur une somme supérieure à 20 000f cfa, le contractant professionnel doit conserver l'écrit pendant 10 ans et il doit être accessible, lisible et conservé sous sa forme d'origine. Ces données garantissent l'authenticité de l'origine. Pour ce loi, dans un litige, la preuve incombe au fournisseur qui demande l'exécution d'une obligation. Dans le titre IV qui traite de la transmission par voie électronique des documents ou actes administratifs, le législateur prévoit dans l'article 43, que tous les échanges d'information, de documents ou des actes administratifs peuvent faire l'objet d'une transmission par voie électronique.
            Saliou SECK

mercredi 15 juin 2011

Cheikh Gueye, 1er adjoint au maire de Dakar et membre de la Ligue Démocratique (Ld)



« Dans un délai très court, Dakar va reprendre justement les feux de signalisation qui vont faire partie du mobilier urbain de Dakar ».

Le premier adjoint au maire de Dakar, Khalifa Sall, a détaillé les actes forts posés par le maire et l’équipe municipale. Dans cet entretien, Cheikh Gueye, par ailleurs membre de la Ligue démocratique, dénonce le nouveau redécoupage administratif dans certaines localités. Il salue la décision de la Coalition Bennoo Siggil Sénégal d’aller à l’élection présidentielle par un candidat de l’unité.

Quel bilan pouvez-vous nous faire pour vos deux ans de gestion à la tête de la mairie de Dakar ?
Il va être difficile au niveau où nous sommes de dégager un bilan mais ce que je puisse dire c’est que nous avons essayé autant que possible pour se faire conformément à notre programme de campagne, à notre projet de ville que nous avions soumis à l’appréciation des populations de Dakar. Nous avons posé des actes très forts. Je ne citerai que quelques éléments qui me semblent extrêmement importants. Il y’a entre autres la déclaration de patrimoine du maire qui a été bien apprécié par les populations. Nous avons opté une gestion transparente et participative. Sur ce, le budget de la mairie est sur internet. Dans le secteur de l’éducation, nous avons initié des programmes comme le lait à l’école, les uniformes, les fournitures et les bourses et aides, la santé à l’école et l’organisation des colonies de vacances qui vont bientôt commencer. Au niveau de la santé, nous avons signé une convention avec des structures sanitaires de la ville de Dakar pour prendre en charges les problèmes de santé des populations. Il y’a aussi la volonté du maire de mettre en place des structures de santé très relevées. A l’hôpital Abass Ndao, il y’a un bon état d’esprit de travail. Le travail a repris et aujourd’hui il y’a une offre de service de santé de qualité. Pour la jeunesse et le sport, pas plus tard que la semaine dernière, on venait d’organiser les olympiades de la capitale dénommées Olympi’Dak (NDLR : c’est une politique de massification de la pratique et de la promotion du sport et de l’olympisme au niveau des jeunes) et le meeting de Dakar. Chaque année, on organise treize coupes du maire dans les différentes disciplines sportives.
Comment faites vous pour dérouler votre programme en collaboration avec l’Etat et les communes d’arrondissement ?
Nous organisons des réunions mensuelles avec les maires des communes d’arrondissement pour partager avec eux et voir dans quelle mesure on pourrait donc dans une collaboration faire de sorte que les programmes de Dakar puissent être déroulés normalement. Nous avons aussi une collaboration intelligente avec l’Etat parce qu’il faut jamais perdre de vue qu’en tant que collectivité locale, nous sommes un démembrement de l’Etat et il faut comprendre que la décentralisation comme un système à responsabilité partagé. Sous ce rapport, c’est le lieu de se féliciter de la bonne collaboration que nous avons avec l’Etat dans beaucoup de domaines et sur lesquels nous avons acquis des résultats probants.
Lors de votre installation, le maire, Khalifa Sall, avait prôné la gestion participative. Est-ce c’est toujours le cas ?
C’est toujours le cas. . Le maire et l’équipe municipale ont aménagé des espaces pour discuter, échanger et recueillir les avis, conseils et propositions de la population. Et dans ce cadre, il faut magnifier la mise sur pied du conseil consultatif de la ville de Dakar et du comité consultatif dans les communes d’arrondissement. Il y’a des échanges et concertations que nous avons avec les marchands ambulants surtout par rapport à l’espace public et comme réponse aujourd’hui, la ville de Dakar est en train de construire un centre commercial au profit de ces marchands ambulants identifiés. Et tout cela a été réalisé par les marchands ambulants eux même. Donc c’est dire que non seulement c’est la gestion participative mais nous responsabilisons les acteurs dans les domaines concernés pour qu’ils se sentent de plus en plus impliqués. C’est cela notre philosophie, note conception au niveau de la ville.
Vous aviez acheté des terrains, qui avaient fait l’objet d’un polémique en entre l’état et vous, pour recaser les marchands ambulants. Où en êtes-vous avec ce projet ?
Oui j’en parlais tout à l’heure. Si vous allez vers Enda Ecopol, vous verrez que les constructions ont commencé. Moi-même j’ai eu, avec l’adjoint au maire chargé du secteur, à organiser une visite de terrain pour nous rendre compte de l’état d’avancement des travaux qui se poursuivent et qu’à date échue, effectivement les travaux vont être finaliser et les clés des cantines seront remises à l’ensemble des marchands ambulants bénéficiaires. Et à coté de cela, il y’a le projet de kermel qui va permettre de la délocalisation de certains marchands ambulants et de faire de Kermel un quartier piéton.
Mais jusqu'à présent, on ne vous a pas entendu parler de la régulation de la circulation à Dakar. Pape Diop, le prédécesseur de Khalifa, avait fait des feux de signalisation. Qu’est ce que vous attendez pour refaire ces feux ?
Oui vous abordez une question essentielle, l’espace public. A ce niveau, des efforts réels sont faits. Vous avez vu les volontaires de la ville de Dakar, qui sont aujourd’hui au niveau du centre ville et à travers le périmètre départemental, qui participent et contribuent de manière significative à la fluidité de la circulation. En ce qui concerne les feux de signalisation, il y’a des feux tests qui sont déjà installés. Nous avons lancé le marché, un concessionnaire a gagné le marché. Il a commencé les travaux et dans un délai très court, Dakar va reprendre justement les feux de signalisation qui vont faire parti du mobilier urbain de Dakar.
En tant que élu local, que pensez-vous du nouveau redécoupage administratif de certaines localités ?
C’est une volonté du gouvernement qui aujourd’hui divise la classe politique mais qui divise aussi les populations. Je pense qu’il est extrêmement important que des actes de ce genre soient l’objet de consensus sinon sa va donner ce à quoi nous avons assisté à Mbane et à Samgalkam. Je profite de cette occasion pour présenter mes condoléances à la famille du défunt Malick Ba et aux populations de Samgalkam. L’Etat doit faire attention par rapport à certaines mesures et surtout de mettre en avant les populations qui sont les principales bénéficiaires et qui doivent être au cœur de ces actions. Notre pays, en matière de démocratie et de décentralisation, a fait un grand pas et je ne pense pas qu’aujourd’hui qu’on va régresser ou agresser les populations par rapport aux actes que le gouvernement pose.
Vous êtes membre de ligue démocratique qui fait partie de Bennoo Siggil Sénégal. Quel rôle votre parti plus particulièrement votre secrétaire général joue au sein de Bennoo Siggil Sénégal ?
La Ligue Démocratique en matière d’unité, a une grande expérience. Nous posons tout notre poids pour créer des cadres unitaires parce que nous pensons qu’aujourd’hui nous sommes à l’ère des coalitions, des rassemblements. En ce qui concerne Bennoo Siggil Sénégal, Abdoulaye Bathily ne cesse pas de tirer son épingle de jeu, de par ses prises de positions, ses engagements, son enthousiasme, sa volonté à rassembler, à faire de telle sorte que l’opposition soit unie. Il faut aussi féliciter tous les leaders de Bennoo qui ont compris que c’est une question de survie, de nécessité que les partis d’opposition puissent se retrouver. Les populations le disent de façon très claire. Elles veulent l’unité de Bennoo. Les élections locales de 2009 sont des preuves palpables que l’opposition ne pourra s’en sortir qu’unie. Et sur ce chemin, dans ce combat, la Ligue Démocratique à travers son secrétaire général le professeur Abdoulaye Bathily est en train de tout faire pour garder cette unité au sein de Bennoo.
Bennoo a opté pour aller à l’élection présidentielle de 2012 avec un candidat de l’unité, de rassemblement qui va conduire une transition une fois au pouvoir. Êtes-vous pour que votre Abdoulaye Bathily soit ce candidat de l’unité ?
Il est difficile au moment où nous sommes de dire qui va être candidat. L’approche de Bennoo est très pertinente parce que nous ne cesserons jamais assez de dire qu’aujourd’hui pour sortir le Sénégal dans cette situation, on n’a pas besoin d’un homme ou une femme mais un groupe d’hommes et de femmes qui partagent les même valeurs et principes. Nous voulons une équipe qui sera en mesure de régler les problèmes des sénégalais. Une équipe qui va charger de faire une refondation de la république. N’importe qui au sein des leaders de bennoo peut diriger cette équipe. Mais il y’a des critères pour choisir ce candidat de l’unité.
Propos recueillis par Saliou Seck

vendredi 27 mai 2011

Marché aux poissons de Soumbédioune.

Les maux des pêcheurs, vendeurs, ‘’écailleuses’’ et autres.

Au marché poissons de Soumbédioune, diverses activités sont exercées .Les pêcheurs, vendeurs de poissons, ‘’écailleuses’’ et même des vendeurs de caisses et manœuvres travaillent chaque jour pour entretenir leurs familles. Ces derniers éprouvent beaucoup de difficulté dans l’exercice de leurs métiers.
Il est 17h 30mn au marché aux poissons de Soumbédioune. Un groupe de jeunes se trouve devant l’entrée du marché. Ces jeunes, âgés entre 21 et 26 ans cartons vides à leurs mains, attendent les clients. Pape Diouf, l’un de ces jeunes, teint noir chaussures en plastique, regarde avec attention l’arrivée des clients avec leurs voitures. Ce jeune garçon de 24 ans travaille au marché aux poissons de Soumbédioune avec ses camarades comme vendeurs de cartons vides. Les clients utilisent ces cartons pour y mettre leurs poissons. Selon Pape Diouf, originaire de Diourbel, ce travail est pénible et il est fructueux. « Nous travaillons très dur avec la vente et en même temps le transport des cartons mais c’est un travail payant car il nous arrive parfois de rentrer à la maison avec 2000f ou même 3000f par jour » affirme t-il. Mais cette idée n’est pas soutenue par Mamadou Saliou Diallo, un guinéen teint clair. Selon M. Diallo, ce travail est dur et n’est pas fructueux. Mamadou Saliou affirme que parfois, il rencontre beaucoup de difficultés avec certains clients « Parfois les clients prennent nos cartons sans nous payer » se lamente M. Diallo. Non loin de ces jeunes, des femmes en pleine discussion assises sur un banc attendent les clients. Ces dernières sont des ‘’ écailleuses’’. Elles aident les clients qui ont déjà acheté des poissons à enlever les écailles. Fatou Ndiaye, la trentaine teint noir voile sur la tête, est l’une des nombreuses ‘’écailleuses’’ que compte le marché Soumbédioune de la Gueule Tapée. « Le marché aux poissons de Soumbédioune ne marche plus. Les clients ne veulent plus venir ici car il n’est pas accessible du fait du tunnel. A cela s’ajoute la cherté des poissons » affirme- t-elle. Ces ‘’écailleuses’’ s’insurgent contre la construction du tunnel. Selon Khady Dièye, les ‘’écailleuses peuvent rester un jour sans travailler. « Les clients préfèrent aller dans les autres marchés plus accessibles que celui de Soumbédioune » regrette Mme Dièye. Les vendeurs de poissons souffrent aussi les mêmes maux c’est-à-dire la rareté des clients. Habillé d’un tee-shirt noir bonnet sur la tête debout devant son étal de poissons, Baye Mor Kane cite ses différents types de poissons. Des ‘’Thiof’’, badoches, daurades, ‘’mérous’’, ‘’youffouf’’ et autres fruits de mer composent son étal. Mais selon M. Kane les vendeurs éprouvent beaucoup de difficultés pour écouler leurs marchandises. « Certains vendeurs ont quitté le marché pour d’autres. Depuis la construction du tunnel, l’accés du marché est difficile car pour venir ici il faut pour les véhicules faire un détour jusqu’à la cours suprême » explique t-il. L’augmentation du prix de l’essence a aussi des effets sur le prix des poissons. « Les pêcheurs profitent de la hausse du prix du carburant pour vendre le poisson au double du prix » se désole Baye Mor. Les vendeurs se plaignent de l’absence de toiture au niveau du marché. Pour les pêcheurs, le canal de la Gueule Tapée reste leur véritable problème. Abdoulaye Gueye, un pêcheur assis sur sa pirogue affirme que les deux canaux à savoir le canal 4 et le canal de la Gueule Tapée constituent un véritable problème pour eux. « Les eaux usées des canaux ont tués les petits poissons » dit Abdoulaye. Interrogé sur l’ile aux serpents que les agents des eaux et forêt les interdisaient de pêcher à côté et qui a été l’origine de la mort de Moustapha Sarr (un pêcheur tué froidement à l’ile l’année dernière par les agents des eaux et forêt), M. Gueye affirme maintenant cette ile ne fait plus l’objet d’une interdiction. «  Maintenant il n’est pas interdit de pêcher à côté de l’ile aux serpents. Certains plongeurs y vont pour chercher des fruits de mer comme ‘’bernik’’, ‘’bilo’’, moules, oursins, et autres » nous dit-il.
Saliou Seck

72 heures du mouvement ‘’kekendo’’ de l’UCAD.


Les étudiants demandent l’implication des femmes dans la résolution de la crise casamancaise .
Le mouvement ‘’ kekendo’’ de l’UCAD a organise ses 72 heures d’activites du jeudi 12 mai au samedi 14 au campus. L’occasion saisie par les etudiants pour appeler l’implication des femmes dans la resolution de la crise casamancais.
Le mouvement ‘’ kekendo’’ de l’UCAD a organise ses 72 heures d’activites. Kekendo ‘’ homme’’ en langue soce est un mouvement compose des etudiants issus de la region naturelle de la casamance. Les activites de cette manifestation ont démarré le jeudi avec une exposition au hall du pavillon A et une demonstration de la danse ‘’Diambadon’’ ( danse soce) tout au long de la journee . La ceremonie officielle s’est deroule le vendredi au restaurant central du campus avec la presence de Mamadou Lamine ,Keita ministre de la jeunesse et representant du parrain Abdoulaye Balde qui etait en Chine, et Moustapha Guirassi ministre de la communication. Dans son discours, le president de ce mouvement, Mamadou Badiane dit ‘’Black’’ a salue la presence des deux ministres et des lutteurs Balla Gaye II et Sa Thies tous originaires de la region du sud. Le theme était porte sur l’implication du concept genre dans la resolution de la crise casamancaise. Selon Mamadou Badiane le chois de ce theme n’est pas fortuit car la femme represente beaucoup de chose pour eux «  Chez nous, les femmes sont sacrees et c’est cette sacralite qu’il faut mettre en valeur pour qu’elles puissent jouer pleinement leur role dans la resolution de la crise » a affirme le president. Prononcant son discours, Mamadou Lamine Keita, representant du parrain Abdoulaye Balde, a exprime sa joie et sa satisfaction du mouvement ‘’Kekendo’’ «  je suis tres satisfait de vous car vous representez la communaute casamancaise a l’UCAD et a dakar » a dit le ministre de la jeunesse. Mamadou Lamine Keita, originaire de la region du sud, a appele ses freres et sœurs a la mobilisation pour retirer les enfants dans le maquis. Selon le representant du parrain «  si toutes les familles retirent leurs enfants, la crise va se resoudre tres rapidement » a conclu t-il.
                                                                         Saliou SECK

mercredi 11 mai 2011

WEEKEND D’INTEGRATION DES ETUDIANTS DU CESTI

Eugénie R. Aw magnifie les activités de l’amicale 
 
L'amicale des étudiants du Centre d'Études des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI) a organisé un weekend d'intégration du vendredi 29 au samedi 30 avril. L'occasion saisie par la directrice pour saluer les activités de cette amicale.

(De Gauche à droite)Cheikh Gora Diop Pdt amicale, Babacar fall le parrain et la directrice

L’amicale des étudiants du Centre d’études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a organisé son weekend d’intégration du vendredi 29 au samedi 30 avril . Les étudiants ont profité cette occasion pour célébrer les quarante ans de cette école. La cérémonie officielle s’est déroulée à la case foyer en présence de la directrice Eugénie Rokhaya AW, du corps professoral et du parrain Babacar Fall directeur Général du PANA. Dans son discours, le président de l’amicale Cheikh Gora Diop , a souhaité la bienvenue à ses invités et a expliqué l’importance de ce weekend d’intégration « Nous avons choisi, cette année, d’organiser un weekend au lieu d’une journée d’intégration pour bien intégrer les différentes nationalités qui composent l’école » expliquait t-il. Prononçant son discours , Eugénie Rokhaya Aw, la directrice du CESTI, a qualifié ces journées de jeux mais de jeux importants « j’ai parlé de jouer mais il est des jeux qui sont des exercices d’acquisitions de connaissances, de consolidations de savoirs , essentiels à toute citoyenne et à tout citoyen surtout, lorsqu’ils seront des porteurs de paroles publiques » expliquait t-elle. Selon la directrice, l’amicale joue un rôle essentiel dans la vie de l’école. Elle a souhaité que les activités soient des ferments de journalistes africaines et africains dignes et qui rejettent le « mercenariat de la plume ».
Le parrain de ces activités, Babacar Fall, directeur de PANA a dit son émotion de revenir au CESTI et d’être le parrain de ce weekend d’intégration « j’étais très heureux et ému lorsque les étudiants sont venus me parrainer cette manifestation » disait –t-il . Babacar Fall, ancien du CESTI membre de la 4e promotion du Cesti (1973-1976) et actuel directeur général de l'agence panafricaine de Presse (PANAPRESS), a insisté sur le caractère panafricain de cette école « Le panafricanisme se vit véritablement ici » affirmait le parrain. Selon le directeur du PANA ce caractère panafricaniste du CESTI doit être préservé. Après cette cérémonie officielle, les étudiants ont organisé diverses animations. Ils ont imité leurs professeurs et une séance de dégustation des plats des différentes nationalités a été organisée à la case foyer.
                                                                                                Saliou SECK

mercredi 4 mai 2011

Photos:Célébration des 40 ans du CESTI le vendredi 29 avril 2011

Cheikh Gora Diop (Président de l'amicale des étudiants du CESTI ) tenant la Photo dessin de la directrice Eugénie Rokhaya Aw





Ch. G. Diop montre la photo dessin au public, c'était dans la case foyer du CESTI
Le gâteau d'anniversaire des 40 du CESTI
La directrice coupe le gâteau
La directrice Du CESTI
Elle continue à couper le gâteau
La directrice du CESTI
M. Saïdou Dia (Professeur au Cesti) coupe aussi sa part du gâteau
M. Mendy au milieu (Directeur des études du CESTI) s'apprête à couper sa part
Le directeur des études  du CESTI
M. Dominique François Mendy


                                                                                                        Saliou Seck

vendredi 29 avril 2011

«Bois sacré » de l’UCAD, le choix privilégié des étudiants pour réviser !



Le « bois sacré » est un endroit qui ressemble à une savane. Au niveau de l’UCAD, on trouve ce milieu derrière le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI), derrière aussi de la faculté de Médecine de pharmacie et Odontostomatologie et à côté de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques. Une fois sur les lieux très calmes, on est accueilli par les chants des oiseaux. Pour l’origine du mot « bois sacré », beaucoup d’étudiants interrogés ignorent l’origine de ce nom. Dans cette savane communément appelé « bois sacré » on y trouve des troncs d’arbres à terre et d’autres choses qui font penser au « bois sacré » en Casamance. Les étudiants choisissent ce lieu pour réviser leurs cours du fait qu’il est calme. Face à la promiscuité dans les chambres et à l’encombrement dans les bibliothèques universitaires, le « bois sacré » qui est à côté de la faculté de médecine accueille El hadji Birane Niang, un étudiant en maitrise d’anglais. «  j’ai choisi ici pour réviser mes cours car il est calme. Ce lieu calme me permet d’avoir une bonne concentration contrairement à la BU ou dans les salles de cours » affirme Elhadji Birane Niang. Selon cet étudiant au Département d’Anglais, certains étudiants perturbent avec leurs téléphones portables. «  Il est impossible maintenant de réviser à la BU ou dans les amphis avec les sonneries des téléphones portables » ajoute t-il. Interrogé sur ce milieu considéré comme un lieu mystique où on retient tout ce qu’on a appris, ce maitrisard en anglais affirme qu’il n’a aucune idée sur ce lieu. « je suis simplement venu ici pour réviser car il est calme » 
conclut il. 
Pour d’autres étudiants, le « bois sacré » est considéré comme une source d’inspiration. Marième Diaw, une étudiante en 2eme année de Pharmacie trouvée sur les lieux entrain d’apprendre par cœur ses cours explique que ce lieu est conforme à ce qu’elle étudie. « je viens ici pour réviser car il est calme et aussi, il est conforme à ce que nous étudions avec ses différentes plantes » nous explique- t-elle. « Les différents arbres constituent pour moi une mémoire visuelle » ajoute Marième. Beaucoup d’étudiants interrogés affirment que le « bois sacré » est le meilleur endroit pour réviser et apprendre par cœur les cours.
                                                                                     Saliou SECK

vendredi 22 avril 2011

Chute du dictateur des Lagunes / Quatre mois de crise post-électorale : quel gâchis !

Abidj@n.net
Les images d’un Laurent Gbagbo en maillot de corps, les traits tirés, le regard hagard dans une chambre du Golf hôtel ont fait le tour du monde. Elles ont ému beaucoup de personnes qui ont, avouons-le, éprouvé de la pitié pour l’ex-chef d’Etat. Celui qu’on avait fini par appeler « Le boulanger d’Abidjan » pour sa déconcertante propension à rouler ses adversaires politiques dans la farine, était ainsi réduit à sa plus simple impression. Celle d’un citoyen ordinaire.
Ces premières images de l’arrestation de Laurent Gbagbo ont choqué bon nombre Ivoiriens, qui les trouvent humiliantes pour un ancien Chef d’Etat. En témoignent les réactions, parfois vives, sur la toile. Certains, sans doute, les plus émotifs, ont même failli couler des larmes. Du coup, le bourreau d’hier est subitement devenu une victime. Arrêtons de nous méprendre. Si Laurent Gbagbo en est là aujourd’hui, c’est qu’il l’a voulu. Et surtout mérité. La Bible ne dit-elle pas que « l’orgueil précède la chute » ?
Disons le tout net. C’est son orgueil démesuré qui a fait perdre Laurent Gbagbo. Depuis quatre mois, le monde entier n’a cessé de lui dire de se soumettre au verdict des urnes et de quitter pacifiquement le pourvoir. La Cedeao a dépêché trois chefs d’Etat le Béninois Yayi Boni, le Cap-verdien Pedro Pirès, et Sierra-Leonais Ernest Bai Koroma, en Côte d’Ivoire. Sans succès. L’Union Africaine a pris le relais en mandant auprès de Laurent Gbagbo, un panel de cinq d’Etats à savoir le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Sud-africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jikaya Kikwete, le Tchadien Idriss Déby Itno et le Burkinabé Blaise Compaoré, bien qu’il n’ait pas effectué le déplacement d’Abidjan suite aux manœuvres des proches de Gbagbo. Là encore, sans succès. Les présidents Sarkozy et Obama ont aussi appelé à la raison le chef des frontistes. Toujours sans succès. Barack Obama est même allé plus loin en proposant un exil doré à Laurent Gbagbo aux Etats-Unis, avec en toile de fond, un poste d’enseignant. L’Union Européenne, l’ONU et même le Vatican ont exhorté l’ancien président à céder le pouvoir au président légitimement élu, Alassane Ouattara. Rien n’y fit. Laurent Gbagbo est resté étrangement sourd à tous ces appels. Convaincu qu’il était de sa force militaire et aussi de ses pouvoirs mystiques, pour ne pas dire fétiches. L’homme a donc fait le dos rond, voulant coûte que coûte s’accrocher à un fauteuil présidentiel qu’il ne méritait pourtant plus.
Après quatre mois d’imposture, Laurent Gbagbo a fini par quitter le pouvoir, hélas par la fenêtre. Avec au bout, une grosse humiliation. Mais, la chute plus moins prévisible d’un dictateur en pleine dérive est anecdotique à côté du calvaire qu’il a fait subir à la Côte d’Ivoire et son peuple, dont le seul péché est d’avoir porté son choix sur Alassane Ouattara. De toute évidence, ces cinq mois de crise postélectorale ont été un gros gâchis pour la Côte d’Ivoire. Au moins 1000 vies ont été arrachées. Sans raison. Des hommes et des femmes ont été froidement exécutés. Des jeunes promis à un bel avenir ont été tués. Des femmes ont été souillées dans leur corps et bafouées dans leur dignité. Dans beaucoup de cas, ce n’était que des innocents. A ces pertes en vie humaine, s’ajoutent le vandalisme, les pillages et autres agressions. Des commerces entiers ont été dévastés. Des magasins, dévalisés. Des domiciles, entièrement pillés. Des sociétés complètement ruinées. Bref, la liste des dégâts est non exhaustive. On pourrait passer toute une journée à les égrener, sans faire le tour d’horizon.
La bataille d’Abidjan, ultime acte de cette sordide crise postélectorale imposée par Laurent Gbagbo, a été un vrai désastre pour les habitants de la capitale économique. Pris en deux feux, ils sont restés cloîtrés chez eux pendant douze jours, sans eau ni électricité pour certains, sans vivres pour d’autres. Redoutant certes les balles ou autres impacts d’obus, mais surtout la visite des pilleurs, ces bandes crapuleuses lourdement armées qui écument encore les domiciles.
La ville était quasiment au bord du chaos humanitaire. Jamais, de mémoire d’Ivoiriens, Abidjan n’avait vécu pareil calvaire. Et les Abidjanais ne sont pas près d’oublier ces moments terribles. Une souffrance inutile dont on se serait volontiers passé, si Laurent Gbagbo avait simplement reconnu sa défaite électorale. Finalement, on a le sentiment d’avoir perdu cinq mois pour rien. Quel gâchis !

vendredi 18 mars 2011

La marche pacifique des étudiants de l'UCAD


 Les étudiants de L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont organisé une marche pacifique ce lundi 14 mars 2011 au sein du campus social et pédagogique. Cette marche initiée par le Collectif des étudiants de la faculté de lettre coordonné par Bouly Galissa, étudiant en licence d’Histoire, a permis de découvrir un nouveau type étudiant à L’UCAD.

Les étudiants de l’UCAD ont battu le macadam ce lundi 14 mars pour trouver une solution à la grève du Syndicat Autonome de L’Enseignement  Supérieur (SAES). Cette marche a permis de découvrir un étudiant modèle. D’habitude on entendait les étudiants que lorsque leurs bourses sont en retard. Mais cette fois-ci, ce sont des étudiants modèles dirigés par le Collectif des étudiants de la FLSH. Les étudiants ont pris le départ au hall du pavillon A vers 9heures en arborant des pancartes où on pouvait lire « Le système éducatif exige un volume horaire bien défini ; nous réclamons une solution à la grève du SAES ; le système LMD ne rime pas avec la grève ; nous voulons rejoindre les amphis etc…. » Certains étudiants jouaient le rôle de la police pour éviter le débordement. «  Cette marche est pacifique, ne jetez rien » lançaient les étudiants. Même devant les policiers qui étaient à côté du rectorat, ces étudiants faisaient tout pour éviter la confrontation avec les policiers. Les étudiants sont passés devant la faculté de médicine, faculté de lettres et faculté des sciences et ils ont terminé leur marche devant le rectorat ils ont déposé un mémorandum au recteur pour lui demander de jouer la médiation entre le SAES et le Gouvernement. Durant toute la marche, les étudiants brandissaient leurs cartes d’étudiant en chantant «  Nous disons non, camarades élèves camarades étudiants, il est temps d’arrêter la grève ». Cela montre à quel point les étudiants en ont marre de la grève du SAES !

                                                                                                  Saliou SECK


« Y’en a marre » un slogan en vogue !!!


 Le mouvement « Y’en a
marre » Qui était un slogan, une lutte, des actions et des signatures de plainte est en vogue au Sénégal en ce mois de mars 2011. Beaucoup d’individus mécontents du régime de Wade l’utilisent.

« Y’en a marre » initié par le groupe de rappeur de Keur Gui de Kaolack est un mouvement de contestation et de revendication des droits du peuple qui ont pour noms : « électricité, visa,Travail, éducation ». Au départ, les rappeurs avaient lancé un avertissement aux hommes politiques que  « le mouvement « y’en a marre » est irrécupérable». Même s’il est irrécupérable, « Y’en a marre » est devenu le slogan de tout le monde. Dans sa chronique du lundi 7 mars 2011 de L’observateur n° 2236, le journaliste Aliou Ndiaye l’a utilisé en disant que Keur Gui, le groupe de rappeurs de Kaolack a bien voulu suppléer cette carence en créant l’écurie « Y’en a marre » et leur premier entrainement s’est terminé au commissariat central de Rufisque. Ce slogan a été utilisé aussi par le PDG de Walfadjiri avec son bras de fer contre l’Etat du Sénégal. Alioune Fall, Guest Editorial du Populaire n° 3387 du Jeudi 10 mars 2011 a titré son Guest Editorial « Y’en a marre ». Les étudiants de l’UCAD ne sont pas aussi en reste. Ils ont scandé « Y’en a marre » le jeudi 10 mars pour demander leurs bourses et en cherchant une solution à la grève du SAES. Pour les politiques, Moustapha Niasse est entré dans la danse en qualifiant « Y’en a marre » d’un nom historique. Dans le Populaire n° 3391 du mardi 15 mars 2011 lors de la conférence nationale des jeunes de l’AFP tenue à Fatick, Le SG de l’AFP a déclaré que «  les sénégalais veulent suivre le mot d’ordre de ce groupe de rappeurs qui a pris le nom historique de « Y’en a marre »...» .
« Y’en a marre » n’est seulement un slogan. C’est aussi des actions du busness écrivait le Populaire n° 3390 du lundi 14 mars 2011 dans son Off. Les rappeurs confectionnent des articles à l’effigie de « Y’en a marre » , tel que des tee-shirts « Y’en a marre » qui sont en vente à 7000F Cfa l’unité. Et le premier lot de 100 tee-shirts n’a pas fait deux jours.
                                                          Saliou Seck

lundi 14 mars 2011

Les mouvements identitaires de l'UCAD sont-ils utiles?


L'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a connu une floraison exponentielle de mouvements et d'associations identitaires. De l'Association des Élèves et Étudiants Ressortissants de Tambacounda (ASEERT), à l'Union Régionale des Étudiants de Kaolack (UREK) en passant par la Coordination des Étudiants Thiéssois (CET) et de l' Union des Élèves et Étudiants Ressortissant de la Communauté Rurale de Malicounda(UEERCOM) , bref toutes les régions du Sénégal et même les départements et communautés rurales ont leurs mouvements au sein de l'UCAD. Ces mouvements utilisent l'affichage comme moyen de communication. Les Pavillons, restaurants, amphis et autres leur servent de lieu d'affichage. Ces mouvements par leurs statuts ont des objectifs bien définis. Selon un ancien Président d'un mouvement, les associations ou amicales identitaires permettent aux étudiants appartenant à une même localité de se réunir fréquemment au sein de l'UCAD afin d'échanger et de participer au développement de leur localité. Ces amicales et associations permettent aussi de régler des questions sociales et pédagogiques. Certains mouvements disposent des logements à côté de l'Université. Ces logements, payés par une subvention de la commune, du conseil régional ou de la communauté rurale, leurs permettent de caser certains étudiants qui n'ont pas de chambre au campus. « Nous disposons un local à Fann hock gràce à la subvention de notre communauté rurale » nous confie Gane Diouf, Président de l'UEERCOM. «  Ce local nous permet de caser presque tous les étudiants de la communauté rurale de Malicounda qui n'ont pas de chambre au campus » se glorifie le Président de l'UEERCOM. Le logement constitue un véritable casse-tête à l'Université et même à Dakar. C'est pourquoi certains mouvements font des sorties pour demander d'un logement à leurs autorités locales. Mais ces associations ou amicales sont parfois gérées par des étudiants qui ne cherchent que leurs intérêts. «  Nous avons un Président qui ne préoccupe même pas de nos problèmes » clame ce nouveau bachelier sous couvert de l'anonymat. Selon cet étudiant en premier année de droit, leur Président utilise l'argent subventionné par leur maire pour son propre compte. «  Il y'a tout dans la chambre de notre Président, frigo, télé, ventilateur..., et paradoxalement y'a des étudiants qui dorment dans les couloirs L et k du pavillon A. » se désole cet apprenti juriste. Selon lui, leur Président a reçu de l'argent de la part du maire pour louer un appartement mais il tarde à le faire.
                                                        Saliou Seck