lundi 14 mars 2011

Les mouvements identitaires de l'UCAD sont-ils utiles?


L'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a connu une floraison exponentielle de mouvements et d'associations identitaires. De l'Association des Élèves et Étudiants Ressortissants de Tambacounda (ASEERT), à l'Union Régionale des Étudiants de Kaolack (UREK) en passant par la Coordination des Étudiants Thiéssois (CET) et de l' Union des Élèves et Étudiants Ressortissant de la Communauté Rurale de Malicounda(UEERCOM) , bref toutes les régions du Sénégal et même les départements et communautés rurales ont leurs mouvements au sein de l'UCAD. Ces mouvements utilisent l'affichage comme moyen de communication. Les Pavillons, restaurants, amphis et autres leur servent de lieu d'affichage. Ces mouvements par leurs statuts ont des objectifs bien définis. Selon un ancien Président d'un mouvement, les associations ou amicales identitaires permettent aux étudiants appartenant à une même localité de se réunir fréquemment au sein de l'UCAD afin d'échanger et de participer au développement de leur localité. Ces amicales et associations permettent aussi de régler des questions sociales et pédagogiques. Certains mouvements disposent des logements à côté de l'Université. Ces logements, payés par une subvention de la commune, du conseil régional ou de la communauté rurale, leurs permettent de caser certains étudiants qui n'ont pas de chambre au campus. « Nous disposons un local à Fann hock gràce à la subvention de notre communauté rurale » nous confie Gane Diouf, Président de l'UEERCOM. «  Ce local nous permet de caser presque tous les étudiants de la communauté rurale de Malicounda qui n'ont pas de chambre au campus » se glorifie le Président de l'UEERCOM. Le logement constitue un véritable casse-tête à l'Université et même à Dakar. C'est pourquoi certains mouvements font des sorties pour demander d'un logement à leurs autorités locales. Mais ces associations ou amicales sont parfois gérées par des étudiants qui ne cherchent que leurs intérêts. «  Nous avons un Président qui ne préoccupe même pas de nos problèmes » clame ce nouveau bachelier sous couvert de l'anonymat. Selon cet étudiant en premier année de droit, leur Président utilise l'argent subventionné par leur maire pour son propre compte. «  Il y'a tout dans la chambre de notre Président, frigo, télé, ventilateur..., et paradoxalement y'a des étudiants qui dorment dans les couloirs L et k du pavillon A. » se désole cet apprenti juriste. Selon lui, leur Président a reçu de l'argent de la part du maire pour louer un appartement mais il tarde à le faire.
                                                        Saliou Seck

2 commentaires:

  1. je pense que la plupart des mouvements cherchent seulement des sous dont les membres influents se servent pour se remplir les poches.Les urgences sont ailleurs pour aider les étudiants ressortissants de telle ou de telle localité. Il est temps de réorganiser et de restructurer ces mouvements et autres associations

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  2. c'est vrai Aziz je pense qu'il est temps de bien structurer ces mouvements là!

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